Tous les panneaux solaires ne sont pas fabriqués de la même façon. C’est par exemple le cas du panneau solaire amorphe qui fonctionne différemment des panneaux solaires monocristallins et polycristallins. Il s’agit d’un nouveau module solaire à couche mince qui se caractérise par son apparence et son fonctionnement. Envie d’en savoir plus sur le panneau solaire amorphe ? Alors, lisez l’article jusqu’à la fin.
Qu’est-ce qu’un panneau solaire amorphe ?
Les panneaux solaires polycristallins ou le monocristallins sont fabriqués avec des cristaux de silicium appelé wafers. Ce sont des panneaux solaires à couches épaisses. Ils sont rigides grâce à la présence du cadre en aluminium. Quant aux panneaux solaire amorphes, également appelés panneaux solaires à couche mince, ils sont flexibles, minces, légers et sans bordures métalliques. Avec le panneau solaire amorphe, on utilise une couche de poudre de silicium photovoltaïque. Cette poudre de silicium amorphe est soit imprimée, soit pulvérisée telle une stratifié sur un substrat en verre, sur un plastique flexible ou sur du métal souple.
Comment fonctionne le panneau solaire amorphe ?
Le fonctionnement du panneau solaire amorphe n’est pas différent des deux autres panneaux photovoltaïques. Il capte également le rayonnement solaire et le transforme en courant continu. Ensuite, c’est autour de l’onduleur de le convertir en courant alternatif. En revanche, le panneau est dépourvu de cadre métallique. Étant donné qu’il ne contient pas de cristaux, ce procédé rend le panneau mince, flexible et léger. Si les panneaux amorphes pèsent moins de 10 kg, il faut compter le double pour les modules cristallins. Ces panneaux solaires souples sont reconnaissables par leur couleur gris foncé/noir et leur apparence lisse avec des fines rayures subtiles entre les cellules.
Les avantages du panneau solaire amorphe
La production de cellules solaires à partir de silicium amorphe revient moins chère par rapport aux deux autres modules PV cristallins. En effet, seule une quantité infime de silicium suffise pour produire une poudre de silicium amorphe à pulvériser sur un panneau.
Qui dit coût de production moins cher dit que ces panneaux solaires à couche mince sont les moins chers du marché. Si le système amorphe est exploité de manière optimale, vous pouvez en profiter pour un prix d’achat considérablement inférieur.
Un autre avantage des panneaux solaires amorphes est qu’ils sont moins sensibles aux variations de température. Ils fonctionnent presque aussi bien à des températures froides, par temps nuageux, en cas de fort ensoleillement ou sous un éclairage artificiel.
Son installation sur le toit ne risque pas d’abîmer la charpente. Ils n’ont pas de problème également avec l’angle d’inclinaison par rapport au soleil. Ils sont donc particulièrement adaptés aux toitures à fort ombrage ou orientés nord.
Une autre particularité du panneau PV amorphe est sa flexibilité et sa malléabilité. Il peut être plié sous forme de rouleau. C’est pourquoi il est souvent utilisé dans des endroits difficiles d’accès. Il est aussi capable de s’adapter à tous les types de supports y compris les surfaces rondes et complexes.
La perte de puissance des modules solaires amorphes est certes élevée au cours des premiers mois de leur fonctionnement, une dégradation qui peut aller jusqu’à 25 %. Mais après cette phase, leur efficacité reste relativement stable.
Un autre point positif du panneau solaire à couche mince est sa durabilité. Les modules solaires amorphes offrent un très bon bilan énergétique. Leur rentabilité se fait sentir seulement une à deux ans après leur installation contre deux ans et demi pour les panneaux à couches épaisses.
Inconvénients du panneau solaire amorphe
Une des principales raisons pour laquelle les panneaux solaires monocristallins et polycristallins dominent sur le marché est leur efficacité élevée de 15 % à 24 %. Ce qui n’est pas le cas des panneaux solaires amorphes qui ont un rendement nettement inférieur. Leur efficacité moyenne n’est que de 10 à 13 %.
Ce faible rendement a un impact direct sur le nombre de panneaux à installer pour générer la même puissance. Compte tenu de cette faible efficacité, il est nécessaire de disposer suffisamment d’espace sinon ils ne produisent pas assez d’énergie.
Le panneau solaire amorphe a une durée de vie plus courte qui est limitée entre 10 à 15 ans maximum alors que ces deux congénères peuvent durer jusqu’à 30 ans. Malheureusement, sa performance diminue également avec le temps.
Dans quelles conditions utiliser un panneau solaire amorphe ?
Les PV solaires amorphes sont rarement utilisés sur les toits. Il n’est pas intéressant de raccorder ces panneaux au réseau électrique pour son autoconsommation. En effet, ils produisent trop peu d’énergie pour subvenir à un ménage. C’est pourquoi son utilisation est souvent limitée à plus petite échelle. On les trouve par exemple à l’intérieur de nos montres, dans une calculatrice de poche, les radios ou les chargeurs. Ils sont aussi utilisés sur les surfaces rondes des bateaux et des véhicules. Les panneaux solaires amorphes conviennent également aux endroits en retrait ou difficiles d’accès comme le camping-car ou les maisons de vacances.
Qu’en est-il du panneau solaire CIGS ?
Avec son faible rendement, le panneau solaire amorphe n’est pas encore attrayant pour une utilisation dans le secteur privé. Pour contourner cette faiblesse, l’efficacité des cellules solaires à couches minces a connu une nette amélioration depuis sa création. La dernière percée dans le monde des panneaux solaires à couches minces est le panneau solaire CIS ou CIGS qui signifie Cuivre Indium Gallium Séléniure. Ce type de panneau offre un rendement beaucoup plus élevé ; environ 20 % en laboratoire que le panneau amorphe classique.