Il existe différents modèles de chauffe-eau solaire sur le marché avec chacun des capacités et des caractéristiques différentes. De ce fait, choisir un chauffe-eau solaire n’est pas toujours une chose évidente à faire.
En effet, plusieurs facteurs doivent être pris en compte avant de choisir un chauffage solaire. Le premier est lié au type de chauffe-eau solaire. Outre cet aspect, les caractéristiques techniques telles que type de capteurs thermiques, surface occupée par ces derniers, capacité du ballon de stockage sont autant de paramètres qui influencent le choix d’un chauffe-eau solaire.
Par ailleurs, le choix de l’installation d’un chauffe-eau solaire peut aussi dépendre du coût de l’investissement initial. Tous ces facteurs ont une importance dans le choix de l’installation de ce système. Avant de vous lancer, il est donc indispensable de comprendre le fonctionnement d’un chauffe-eau solaire.
Se faire conseiller pour l’installation d’un chauffe-eau solaire
Fonctionnement d’un chauffe-eau solaire
Le chauffe-eau solaire fonctionne principalement avec le soleil. En effet, les capteurs thermiques posés sur le toit de la maison captent et absorbent les rayons solaires. Par la suite, ces rayons sont restitués sous forme de chaleur qui sera, elle, transmise au circuit primaire.
Ce dernier permet de transporter la chaleur par l’intermédiaire du liquide caloporteur. Il s’agit d’une sorte d’antigel liquide qui une fois chauffée va passer dans les tubes du capteur et se diriger vers le ballon de stockage de l’eau chaude.
Au niveau de ce dernier, il se produit un échange thermique avec le liquide caloporteur, qui va céder ses calories à l’eau sanitaire. Dès que l’échange est terminé, le liquide refroidi va remonter vers le capteur pour reprendre le cycle.
Le ballon servant de stockage à l’eau, il dispose d’une arrivée d’eau froide et d’une sortie d’eau chaude, laquelle est remplacée immédiatement quand elle est prélevée pour utilisation.
Les différents types de chauffe-eaux solaires
Chauffe-eau monobloc
Le chauffe-eau solaire monobloc est un système dont les équipements forment un seul élément indissociable. C’est donc un système qui est constitué d’un ballon horizontal et dont la contenance est variable selon les besoins des utilisateurs.
Ce ballon est relié aux capteurs solaires qui se présentent sous la forme de thermotubes ou de panneaux. Positionné sur le même châssis, l’ensemble est posé sur le toit. Le ballon est toujours posé en haut des panneaux et lorsque le fluide caloporteur chauffe, il remonte vers le ballon pour chauffer l’eau et redescend une fois qu’il a refroidi.
Chauffe-eau à thermosiphon
Le chauffe-eau solaire à thermosiphon est un système semblable au chauffe-eau monobloc. Les panneaux et le ballon d’eau chaude se retrouvent aussi sur le même châssis. En revanche, ce modèle a quelques spécificités.
Dans les zones qui ne subissent pas de périodes de gel, le liquide utilisé pour le transfert de chaleur est uniquement de l’eau : on parle de chauffe-eau solaire à thermosiphon direct.
On utilise le fluide caloporteur résistant au gel pour les autres zones et dans ce cas, le ballon de stockage dispose d’un échangeur thermique communiquant avec le système hydraulique. C’est grâce à lui que se fait le transfert des calories vers l’eau sanitaire : on parle de chauffe-eau solaire à circuit indirect ou avec échangeur.
Chauffe-eau à auto-vidange
Ce système permet de réaliser une vidange automatique de votre dispositif. Dans les systèmes précédents, le liquide caloporteur fonctionne dans un circuit fermé. Or, ce dispositif lorsqu’il ne fonctionne pas, le fluide descend vers le bas du circuit solaire. Ainsi, les capteurs sont dégagés et se gorgent d’air, ce qui évite la stagnation du fluide.
Les sondes perçoivent les variations de température et dès que celle-ci est en hausse, le système se met tout seul en marche, faisant fonctionner les pompes qui font monter le fluide vers les capteurs thermiques.
Ce système électronique permet d’éviter les surpressions et réduit par ailleurs les risques de surchauffe.
Chauffe-eau à circulation forcée
Ce type de chauffe-eau solaire est le modèle le plus couramment installé. Il est composé de capteurs solaires, de circuit hydraulique alimenté par une pompe, d’un régulateur thermique et d’un ballon de stockage avec échangeur solaire.
La première différence avec les autres modèles réside dans le fait que le chauffe-eau à circulation forcée permet de positionner le ballon de stockage là où cela vous convient. Ensuite, il est équipé d’une pompe réglable qui permet de propulser le liquide caloporteur vers les capteurs. Cela assure un échange de chaleur optimal.
Comment choisir son chauffe-eau solaire ?
La taille du ballon de stockage
La taille de votre installation dépend de vos besoins et du nombre d’utilisateurs. Pour évaluer vos besoins, il est recommandé de prévoir environ 40 litres par personne. Cela dit, pour un dispositif bien installé, il faut faire appel à un professionnel. Par ailleurs, veillez tout de même à ce que votre dispositif ne soit pas de capacité trop importante au risque d’entraîner une surconsommation énergétique.
Le prix des éléments
En dehors de la taille, il faut aussi prendre en compte le prix, qui dépend des technologies utilisées. Les capteurs plans ont un prix moins élevé que les capteurs tubulaires. En effet, les capteurs plans coûtent entre 400 et 800 € alors que les modèles tubulaires coûtent au minimum 1 200 €. Il en est de même pour les ballons de stockage dont le prix varie en fonction de sa capacité notamment.
Le rendement de l’installation
Le rendement de votre dispositif influence aussi le choix de votre chauffe-eau solaire. Un chauffe-eau solaire produit entre 300 et 500 kWh/m2 de capteurs thermiques installés par an. Mais celle-ci dépend également de la zone où vous habitez. Par exemple, pour des personnes vivant dans le nord de la France, le rendement est inférieur comparativement à ceux vivant dans le Sud. Pour avoir un meilleur rendement dans le Nord, il faudra s’équiper de capteurs de surfaces plus importantes.
Entretien et durée de vie
Même si l’investissement initial peut sembler important, les équipements sont largement amortis dans le temps, parce que l’installation a une durée de vie moyenne d’environ 20 ans. Cependant, pour atteindre cette longévité, il faut un minimum d’entretien.
De façon générale, un entretien tous les 4-5 ans (visite de contrôle et remise à niveau du fluide caloporteur) est suffisant pour maintenir votre dispositif en état.
Aussi, avec le chauffe-eau à auto-vidange, l’entretien sera encore plus aisé, car comme cela a été mentionné plus haut, le système de vidange automatique permettra de nettoyer l’intérieur des capteurs.